Une réponse
aux enjeux de l’agriculture
Vivre du métier d’agriculteur
Pour vivre de notre métier premier d’agriculteur, nous avons recours à des activités complémentaires : statut de double actif, travaux agricoles auprès d’autres fermes.
Certaines années les prix de vente sont inférieurs aux coûts de production.
Nos revenus varient fortement alors que la dépendance de l’agriculture aux marchés mondiaux s’accentue.
Réglementation et environnement
La filière de l’élevage, en particulier la viande bovine, est soumise à des impératifs de mises aux normes (fosses de stockage des fumiers et lisiers).
La couverture des sols par une culture intermédiaire, qui permet de nourrir la terre en matières organiques, occasionne des coûts (temps consacré, euros investis, ressources déployées) mais n’apporte aucun revenu en retour.
Importation de produits de synthèse et bilan carbone
L’utilisation d’engrais chimiques et de produits phytosanitaires est contradictoire avec les attentes des consommateurs d’aujourd’hui.
Nous voulons trouver des solutions pour :
– Limiter l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires
– Limiter les kilomètres parcourus depuis les lieux de production (par ex : Toulouse, ou encore depuis l’étranger, Russie).
Face à ces constats, nous voulons agir pour l’avenir du métier d’agriculteur en Outre Forêt.
Travailler ensemble, mettre en commun
Avec Métha 2S nous développons une filière agricole locale en nous appuyant sur nos activités existantes. Cela nous permettra de :
- Nous consacrer pleinement à notre métier premier d’agriculteur
- Faciliter la mise aux normes de nos élevages
- Remplacer en partie les engrais de synthèse importés par un fertilisant organique naturel
- Développer l’agriculture biologique locale
La méthanisation est une solution locale, en lien avec les exploitations agricoles partenaires.
Valoriser les matières organiques agricoles du territoire
34 450 tonnes de matières organiques locales et agricoles peuvent être valorisées chaque année.
- Des effluents d’élevages à hauteur de 19 950 tonnes par an répartis comme suit :
- 8 150 tonnes de lisier de bovins
- 5 500 tonnes de fumier de bovins
- 4 800 tonnes de fientes de volailles
- 1 000 tonnes de fumier de moutons
- 500 tonnes de fumier de volailles
- 4 500 tonnes de résidus de cultures, comme les pailles de céréales (maïs, blé), et de menues pailles
- Que nous complèterons par :
- l’ensilage de 500 hectares de cultures intermédiaires (sorgho, seigle, méteil, herbe), soit 5 000 tonnes par an
- l’ensilage de 90 hectares de maïs, soit 5 000 tonnes
100 % des matières valorisées seront issues de fermes du territoire de l’Outre Forêt et à proximité.
15% des matières agricoles valorisées proviendront de cultures dites « principales » (seuil autorisé par la réglementation). A terme, nous souhaitons remplacer la valorisation des cultures principales par des sous-produits agricoles selon les disponibilités annuelles du territoire
Qu'est-ce qu'une culture intermédiaire ?
Une culture intermédiaire est semée entre deux cultures principales.
Est dite « culture principale » toute culture destinée à être cultivée jusqu’à maturité pour être consommée comme aliment par les consommateurs ou par les animaux d’élevage.
Entre deux récoltes annuelles de cultures principales, des cultures dites « intermédiaires » peuvent être cultivées pour des raisons agro-environnementales (piéger les nitrates, préserver la matière organique des terres ou lutter contre l’érosion des sols).
Les cultures intermédiaires peuvent ensuite être valorisées en énergie, on parle alors de Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE). Elles n’entrent pas en concurrence avec les cultures principales à vocation alimentaire. Leur valorisation énergétique maintient leur fonction initiale grâce au retour au sol du digestat/amendement organique.
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Un engrais organique de qualité pour les cultures
Métha 2S produira un engrais organique pour nourrir nos sols et nos cultures. En effet, la matière résiduelle issue de la méthanisation (matière non transformée en gaz), est riche en éléments fertilisants (organiques et minéraux).
Nous fertiliserons nos cultures de méteil, seigle, sorguo et d’ensilages. Les 1 200 hectares fertilisés qui font partie des exploitations partenaires, sont dans un rayon de 15 km. L’utilisation de l’engrais organique permettra de réduire les dépenses et l’utilisation actuelle en engrais de synthèse importés.
Aider au développement de l’agriculture biologique
En agriculture biologique, l’accès à des amendements organiques est crucial. Les engrais naturels bio sont aujourd’hui produits en Bretagne, voire en Hollande.
Avec la méthanisation Métha 2S produira localement de l’engrais organique naturel et facilitera la conversion de certains des agriculteurs engagés à l’agriculture biologique.
Une énergie 100% renouvelable pour le réseau de gaz
Notre filière de méthanisation produira jusqu’à 300m3 par heure de biométhane, un gaz 100% renouvelable équivalent au gaz naturel. 300m³ de biométhane équivaut à 300 litres de fioul.
Le biométhane sera envoyé dans la canalisation de transport GRT Gaz qui passe à quelques mètres de l’implantation du site. Métha 2S a fait le choix de revendre le gaz produit au fournisseur Electricité de Strasbourg (ES), ce qui contribuera directement à l’indépendance énergétique du territoire via les clients locaux d’ES.
Cette production continue de gaz correspond à l’équivalent de 22 800 MWh, soit la consommation moyenne de gaz de 4 800 habitants chaque année, c’est à dire plus d’un tiers de la population d’Outre-Forêt.
Des bénéfices économiques pour la collectivité
Métha 2S créera plusieurs emplois locaux, non délocalisables :
- 3 salariés pour la gestion de l’installation
- 2 équivalents temps plein pour Cédric et Arnaud Stoehr qui, aujourd’hui double-actifs, seront remplacés dans leur poste extérieur
La méthanisation apportera aussi des compléments de revenus fixes et réguliers aux agriculteurs, leur permettant de poursuivre la production agricole sereinement et en toute indépendance.
Vous pouvez zoomer sur la carte (+ et -), les marqueurs oranges sont nos lieux de production, le marqueur vert, le site d’implantation envisagés.
Deux réflexions distinctes, Cédric et Arnaud Stoehr à Rittershoffen et Denis Scharrenberger à Surbourg, ont donné lieu à un projet, Métha2S, à Rittershoffen.
Le projet à Surboug n’a été évoqué qu’une fois en conseil municipal et soumis à aucune délibération.
Le choix d’un site d’implantation au coeur de nos terres
Nous souhaitons développer cette nouvelle activité en l’intégrant dans son environnement et en préservant la qualité de vie dans notre territoire.
Le choix du site d’implantation doit par ailleurs répondre à plusieurs critères :
- foncier disponible de 3,5 à 4 ha
- continuité de la zone de construction agricole
- raccordement au réseau de gaz
- desserte et accès routier
- position centrale de nos exploitations agricoles
Le respect du cadre de vie comme priorité
Nous avons conscience des exigences et des attentes légitimes des habitants quant au respect du cadre de vie. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs à ce que notre activité s’intègre au mieux dans son environnement.
Vous avez des remarques, des questions concernant cette activité, ou à propos des communes concernées ?
Trafic routier – des transports à optimiser
Nous sommes conscients du trafic existant, à la fois dans et aux abords de Rittershoffen (carrefour D28/D76 et sur la D28 et la D243).
Nous réfléchissons d’ores et déjà pour optimiser les déplacements générés par notre future activité en veillant notamment à :
- maximiser les transports à charge : nous envisageons un système de stockage déporté dédié à l’engrais organique par la mise en place de trois cuves (Surbourg, Oberroedern, Forstfeld), en plus de celle de Rittershoffen : les apporteurs de matières repartiront avec du fertilisant organique, ce qui évitera 1 aller- retour.
Un trafic routier à quelle fréquence ?
La fréquence des transports des flux de matières sera en moyenne d’une dizaine d’allers-retours/jour. (1 aller/retour = 2 passages).
Le nombre de trajets sera fluctuant avec un pic durant les périodes d’ensilage et d’épandage.
Lors du « dernier kilomètre », aux abords de la future unité, le trafic sera proportionné comme suit :
– 40% de et vers Rittershoffen
– 60% de et vers Kuhlendorf
Commentaire des graphiques
Toutes les données relatives au trafic routier engendré par la récolte des cultures, l’acheminement des effluents, les épandages, ont été additionnées lorsque les périodes se chevauchaient.
Les conditions météorologiques dictent les périodes de récoltes (ensilage et pailles/menues pailles). Ainsi, celles-ci pourront varier comme suit :
- 20 jours, entre mi-avril et mi-juin
- 30 jours, sur le mois de juillet
- 60 jours, entre mi-septembre et mi-décembre
A la différence du fumier, qui sera transporté durant les 6 mois de l’hiver, le lisier devra être acheminé toute l’année.
Intégration paysagère
Nous travaillons avec l’expert Rytec pour concevoir une installation qui prendra en compte l’environnement paysager depuis la route et depuis l’environnement immédiat.
Nous envisageons différents aménagements, tels que :
- le talutage de la terre afin de limiter la visibilité de l’unité en hauteur,
- la création d’un mur végétal composé de buissons, érables, hêtres et frènes.
Vous pouvez cliquer sur les visuels ci-contre pour les agrandir
Et la mise en service, c’est pour quand ?
Une réglementation à respecter
En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), et a fait l’objet d’un dossier de demande d’enregistrement auprès des services de l’État.
Ce dossier est constitué d’une étude d’impact, imposant des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, de l’épandage agricole de l’amendement, etc. L’unité fait également l’objet d’un permis de construire.